Une ptose mammaire se définit par une chute des mamelons, due à un affaissement des seins dont les enveloppes cutanées se distendent. Les seins paraissent déroulés vers le bas et perdent leur galbe car ils semblent « vidés » dans leurs parties supérieures.

Un amaigrissement important ou un allaitement peuvent causer une ptose, mais elle peut parfois survenir spontanément sur des sujets à peau laxe.

La ptose peut être isolée ou associée à une anomalie du volume des seins. Ainsi une ptose peut survenir sur des seins de trop petit volume, de volume normal, ou encore de volume trop important (hypertrophie mammaire).

On peut déterminer son degré en mesurant la distance entre les aréoles mammaires, qui sont trop basses, et les clavicules (point fixe).

Cette intervention est considérée comme « esthétique » par les caisses d’Assurance-Maladie et ne donne donc pas lieu à une prise en charge ou une participation financière de la CPAM et/ou d’une mutuelle.

CURE DE PTOSE

L’intervention chirurgicale visant à corriger une ptose mammaire existante se nomme « cure de ptose ». Elle permet de replacer les mamelons et les aréoles mammaires à la hauteur normale souhaitable et aussi de regalber les seins de manière harmonieuse, en remontant la glande affaissée et en retirant la peau excédentaire.

Le sein est remodelé car la glande est remontée et tenue par un nouveau « soutien gorge cutané ».

L’adaptation du sac cutané nécessite toujours une ablation plus ou moins importante de peau. Plus cette quantité sera élevée et plus les cicatrices résiduelles seront longues sur le sein regalbé.

Ainsi en cas de ptose mineure, il est parfois possible d’effectuer une correction avec des cicatrices situées uniquement autour des aréoles. Toutefois, dès que la ptose est modérée, la rançon cicatricielle augmente avec l’ajout d’une cicatrice verticale située à la jonction des quadrants inférieurs des seins. Pour une ptose importante les cicatrices auront 3 composantes situées autour des aréoles, verticalement entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous mammaire, et horizontale cachée dans le sillon sous-mammaire.

Une grossesse ultérieure est possible.

Il faut savoir attendre 6 à 9 mois après la fin d’un allaitement avant d’envisager une correction. Un allaitement ultérieur peut être rendu difficile ou désagréable après une cure de ptose.

CONSULTATION INITIALE

La consultation initiale est un moment important puisqu’elle va permettre au Chirurgien de réunir tous les éléments permettant d’établir avec sa patiente une stratégie opératoire. Un interrogatoire et un examen minutieux préciseront au préalable les désirs de la patiente et les choix possibles liés à la chirurgie.

A l’issue de cette consultation il sera possible de déterminer précisément le type de correction à effectuer, la nécessité ou non de modifier le volume des seins (augmentation par implants ou lipofilling si seins vidés, ou au contraire réduction du volume résiduel si seins trop gros), l’emplacement des cicatrices résiduelles, et les modalités de l’hospitalisation.

Une mammographie sera prescrite, en l’absence de données radiologiques récentes.

Il convient de préciser que le risque de survenue d’un cancer mammaire n’est pas augmenté par cette intervention.

L’arrêt d’une contraception orale peut être décidé dans certains cas.

INTERVENTION CHIRURGICALE

La cure de ptose au bloc réclame environ 2 heures de temps opératoire si elle est isolée. Elle est pratiquée sous anesthésie générale.

Une réduction de volume associée augmentera le temps opératoire, de même qu’une augmentation de volume par pose d’implants ou apport de graisse.

Une hospitalisation d’une nuit est habituelle.

SUITES OPERATOIRES

Le jour suivant, les drains sont ôtés et le pansement est remplacé par un soutien-gorge de maintien adapté. Ce dernier devra être porté nuit et jour pendant le premier mois.

Il convient de prévoir une période de repos et d’inactivité de quatre à sept jours, et de cesser la pratique sportive pendant 5 à 8 semaines. En effet un gonflement des seins et des ecchymoses (bleus) sont initialement habituels, mais vont disparaitre au fil des premières semaines; et les seins vont récupérer une certaine souplesse à l’issue du premier mois. On pourra vraiment appréhender le résultat après 90 jours, même si l’obtention d’un galbe définitif réclame d’attendre 6 mois.

Les seins opérés gardent la faculté de varier de volume et de galbe suivant les variations hormonales du cycle ou les variations du poids de la patiente.

RESULTAT

L’intervention permet d’optimiser le volume et la forme de la poitrine, avec des cicatrices qui vont le plus souvent devenir discrètes au fil des mois suivants. Le changement et la féminisation de la silhouette sont très agréablement vécus par la patiente qui dispose alors de nouveaux choix vestimentaires, et d’une bien meilleure confiance en elle. Le résultat obtenu est alors une source de grande satisfaction, qui plus est stable et durable.